Monsieur le Délégué général,
Madame et messieurs les Délégués,
Ce jour consacre à la fois la fin d’un processus et le début d’une nouvelle ère. La fin d’un processus parce que le chemin a été plus long que prévu pour parvenir à votre installation. Le début d’une nouvelle ère car l’avènement de la Délégation Générale au Contrôle et à l’Ethique, j’en suis convaincu, sonne l’heure du retour des valeurs dans le secteur de l’Enseignement supérieur au Bénin.
Ce secteur, parce qu’il contribue au plus haut niveau à la formation du citoyen, est essentiel au développement. Aussi, pour retrouver ses lettres de noblesse, doit-il subir sa cure de réformes.
Si dans un premier temps nous avons travaillé à réorganiser sa gouvernance, il restait encore à s’attaquer au champ de l’éthique, de la pédagogie, de la déontologie et de la qualité.
Car, à la vérité, il est un besoin pressant d’engager l’assainissement des mœurs, de promouvoir la conscience professionnelle et de veiller à la qualité du contenu des enseignements ; le tout afin que l’éthique et la qualité cessent d’être simplement de jolis mots sans contenu réel.
Il fallait donc agir impérativement. Agir pour redonner confiance à nos enfants, aux apprenants ainsi qu’à leurs parents.
Agir pour dire aux enseignants vertueux, dévoués et dotés de connaissances pointues régulièrement mises à jour, qu’ils n’ont pas tort de l’être et à ceux qui s’écartent des normes professionnelles et éthiques, qui, quoique diplômés, n’ont pas l’expertise et se complaisent dans la routine, que cela ne saurait prospérer plus longtemps.
Mesdames et Messieurs les recteurs, les vice-recteurs en charge des affaires académiques, les directeurs d’écoles supérieures, les doyens de facultés, représentants des enseignants du supérieur, les représentants d’étudiants, désormais, au Bénin, celui qu’on dénomme communément professeur d’université devra être un expert dans sa discipline, et son expertise devra régulièrement être évaluée par d’autres experts de renommée internationale.
Il devra savoir transmettre ses connaissances et être d’un professionnalisme irréprochable ; il devra aussi et surtout s’interdire toute relation ou tentative de relation amoureuse avec son apprenant.
Aussi, me plaît-il de rappeler que désormais au Bénin, les grades du CAMES ne donneront plus automatiquement droit aux fonctions d’enseignant dans le supérieur public.
Une qualification complémentaire sera requise... La suite sur presidence.bj